RESUME DU COURS DU 09/11/2003 A SAINT-MICHEL/ORGE
24 personnes étaient présentes à ce cours d’introduction aux cours programmés au club pour la saison 2003-2004.
Introduction :
Un rappel qui n’est pas inutile : à chaque coup, le joueur d’échec doit,
- vérifier si l’adversaire commet un erreur,
- trouver l’objectif adverse dans son coup,
- parer l’éventuelle menace adverse et/ou choisir un coup qui corresponde à son plan
- vérifier que le coup choisi n’est pas une erreur.
La tactique :
Aux échecs, la tactique est le moyen technique de réaliser son objectif. La position des pièces sur l ‘échiquier permet de réaliser une combinaison tactique. Un ouvrage de tactique quel qu’il soit permet de développer cet aspect du jeu.
La stratégie :
Selon le déroulement de la partie, la stratégie obéit à plusieurs règles qui diffèrent légèrement.
Dans l’ouverture, il suffit de respecter les règles d’or des échecs :
- centraliser un ou plusieurs pions, c’est-à-dire occuper avec un pion l’une des 4 cases du centre. On peut évidemment contrôler seulement une case centrale, mais par la suite, l’occupation des cases centrales sera nécessaire. C’est pourquoi 1.e4 est préférable à 1.e3, car c’est un gain de temps. De même, lorsqu’on échange un pion excentré contre un pion du centre (cas de la sicilienne), on estime obtenir un avantage positionnel.
- Développer ses pièces
- Mettre à l’abri son roi
Presque toutes les ouvertures respectent ces principes. Si l’adversaire ne les respecte pas, profitez-en pour en respecter plus que lui !
Le milieu de partie :
Dans la phase du milieu de partie, il convient de définir un plan, si on ne le connaît pas par le choix de l’ouverture. Ce plan découle :
- de la position du roi adverse ou de l’évolution de sa position,
- De l’état du centre, s’il est bloqué ou non,
- De la structure des pions adverses.
La position du roi
adverse :
Dans les cas de figure suivants, le roi peut être la cible privilégiée :
- un roque détruit peut orienter les pièces dessus,
- le roi resté au centre ou forcé de l’être peut impliquer l’ouverture rapide des lignes,
- la situation de ses propres pièces si elles sont toutes orientées vers le roi.
L’état du centre :
Après le développement, on cherchera à ouvrir les lignes. Mais si le centre est bloqué, l’un des deux camps peut avoir un avantage d’espace et en profiter pour restreindre les choix adverses ou préparer une attaque.
Une règle vaut pour l’espace : il convient d’attaquer là où on a de l’espace !
Pour les ouvertures excentrées, on cherchera à contrôler, puis occuper le centre pour éviter les problèmes d’espace, donc de déplacement des pièces derrière les pions.
La structure de pions :
Diverses faiblesses dans la structure de pions peuvent être des plans d’attaque :
- un pion isolé oblige les pièces adverses à servir en défense. Le pion isolé centralisé est à la fois faible en fin de partie et fort en milieu de partie. On cherchera donc à s’en débarrasser à mesure que la finale approche.
- un pion doublé de même,
- un pion arriéré, car il est fixé et ne peut plus avancer sous peine d’être perdu,
- deux pions pendants si l’on peut contraindre l’un des deux à avancer car l’un deux devient alors arriéré,
- Une chaînes de pions affaiblis, par exemple Ca5 blanc et pions b7 et c6 noirs : on ne peut en avancer un sans perdre l’autre, ce qui oblige à défendre la base,
- Un pion passé éloigné des autres pions,
- Une majorité de pions sur une aile peut permettre la création d’un pion passé en finale.
En général, il faut provoquer deux faiblesses chez l’adversaires pour le contraindre à en abandonner une.
La technique :
Certaines techniques sont à connaître.
- les échanges sont à proscrire en attaque (sauf à supprimer un défenseur gênant) ou à provoquer en défense,
- les finales théoriques sont à connaître,
- le jugement de la position intervient en considérant les éléments suivants :
o matériel
o avantage positionnel (position des deux rois, contrôle du centre, centre bloqué)
o activité des pièces (ponctuelle ou permanente)
o prééminence d’une pièce sur une autre (mauvais fou, mauvaise tour)
o structure des pions
Un exemple de non respect des règles d’or dans une partie réelle où l’attaque au centre en a décidé l’issue.
Pira,D – Michalet,G [A46]
1.d4 Cf6 2.Cf3 e6 3.Fg5 c5 4.e3 Db6 5.Cbd2 Dxb2 6.Fxf6
gxf6 7.Fd3 d5 ?
Les noirs cherchent à bloquer le centre, mais c’est déjà trop tard ! Le roi noir restera au centre.
8.Tb1 Dc3 9.0-0 c4 ??
On peut envisager d’échanger les pions et de remettre la dame en c7 pour défendre.
10.Fxc4 ! dxc4 11.Ce4 gain de temps sur la dame.
11…Da5 12.Cxf6+ Re7 13.Ce5
13…Cc6 (13…Rxf6 mène au mat)
14.Dh5 Cxe5 15.dxe5 Fg7 16.Tfd1 h6 17.Txb7+
et le mat suit :
17…Txb7 18.Td7+ Rf8 19.Dxf7#